Puis, je suis venu ? Bucarest suivre les cours de l?Institut Polytechnique, mais cela ne m?a gu?re plu. Moi, je voulais étudier une chose intéressante pour moi, suivre des cours qui m?impliqu?rent. J?ai voulu me transférer ? l?Académie  des Etudes Economiques, mais c?était bien difficile d?obtenir l?accord du Minist?re de l?Instruction publique. Finalement j?ai réussi ? obtenir ce transfert, et j?habitais, payant le loyer, Rue Nikos Beloianis, tout pr?s de l?Académie des Etudes Economiques (l?A.S.E.). En 1982 j?ai terminé l?A.S.E. J?ai beaucoup aimé ma faculté. Je pense que la plus belle et en m?me temps la meilleure époque de ma vie, fut celle des années d?études ? A.S.E. J?ai eu de tr?s bons professeurs, qui nous aid?rent beaucoup; j?ai eu de bons coll?gues, j?ai eu la possibilité de connaître la Roumanie. Durant cette époque-l?, je me suis fait les meilleurs amis jusqu?? présent et tous, nous avons gardé notre amitié. J?ai vécu parmi les Roumains et j?ai remarqué tous les ennuis et les difficultés de la vie quotidienne de cette époque-l?. J?ai eu de bons rapports avec mes coll?gues de faculté. Il y a en a eu, qui eurent le courage de m?inviter chez eux, ce qu?en principe était défendu. Je comprenais la situation donnée et je tenais ? mener leur train de vie. Je partais en leur compagnie en province aussi, ? Sibiu, ? Ploiesti, dans les environs de Bucarest. Au fur et ? mesure je commençais ? voir et ? connaître la Roumanie. Et il faut absolument ajouter une chose: aucun ami de cette époque-l? ne m?a jamais déçu. Nous étions un groupe tr?s homog?ne et nous partagions le meilleur et le pire. J?ai eu une tr?s belle vie d?étudiant et de plus, de tr?s bons copains. A cette époque-l?, mon p?re m?a rendu, pour une fois, visite. Je me rappelle l?avoir installé ? l?hôtel Athénée-Palace, mais il y est resté deux jours seulement, et puis,  il m?a dit, qu?il aimerait, si possible, vivre chez moi, au foyer. Je pense, qu?il voulait voir quel train de vie je menais au foyer. Il y est resté une semaine, c?était en hiver, en décembre. Papa savait ce que l?hiver voulait dire, lui, il avait voyagé au Danemark et en Angleterre. Nos rapports avec les Roumains, il les a beaucoup appréciés. Je me rappelle aussi, que lorsque nous quittions le foyer, la concierge lui arrangea le cache-nez et le collet, pour qu?il n?e?t pas froid. Il a beaucoup aimé ce lien humain, établi entre nous, les étrangers, et notre entourage roumain.

Durant ma faculté j?ai été une seule fois au Soudan, pour un mois, apr?s ma troisi?me année d?études. Ce fut dur pendant la premi?re année, puis, je me suis habitué, je me suis fait ? la vie en Roumanie et j?ai pu mieux supporter l?éloignement de chez moi, de ma famille. Chaque année pendant les vacances je rencontrais mes parents ? l?étranger, en Egypte ou en Angleterre.

La faculté ne me parut pas difficile. La premi?re année fut la plus dure. J?ai des beaux souvenirs de mes années d?études. 10 ans apr?s avoir terminé la faculté  j?ai rencontré mes coll?gues; de m?me apr?s 15 ans. Il y avait plein d?étudiants étrangers ? A.S.E.; des étudiants soudanais il n?y en avait plus dans mon année, il y en avait des mes cadets ou d?aînés. Mais moi, j?avais plutôt des liens avec mes coll?gues roumains, malgré le fait qu?? l?A.S.E., il y avait, je crois, environ une vingtaine d?étudiants soudanais (durant les années 1976-1982). Pendant la faculté j?ai commencé ? voyager ? travers la Roumanie, la connaître. J?avais une bagnole et j?ai visité Iasi, Cluj, Brasov; je ne crois pas qu?il y ait de ville importante, o? je n?allasse.

J?avais des connaissances sur la Roumanie et sur l?Europe de l?Est depuis mon gymnase. Nous apprenions l?-bas, dans nos leçons de géographie et d?histoire, des choses sur tous les pays de l?Europe de l?Est ; c?était dans notre programme scolaire. C?est pour quoi nous savions beaucoup sur la géographie et l?histoire de la Roumanie.