Apr?s avoir terminé mon doctorat, je suis resté le correspondant ? Bucarest du journal soudanais de Caire, mais je publiais aussi dans d?autres journaux d?Egypte et d?Angleterre. Puis, je me suis fait embaucher par l?Ambassade libyenne, o? je faisais la revue de presse. En 1999 au Soudan fut une ouverture vers le pluralisme politique. Paradoxalement, ? partir de 1989, au moment o? tous les pays se dirigeaient vers la démocratie, chez nous, au Soudan, on a serré la vis. Nous voil? dans un régime totalitaire! Mais il était bien clair, que cette dictature ne pouvait pas tenir. A l?époque des années 1998-1999 ce m?me gouvernement a réalisé, qu?il était impossible de continuer de la m?me mani?re, et ce fut juste luis, qui initia une réforme politique. A moi, en 1989, il ne m?est rien arrivé, sauf qu?ils ont ?brisé mon crayon?; donc, au moment de cette ouverture vers un syst?me pluraliste, en ?99 je suis rentré au Soudan. J?y suis rentré, accompagné de ma femme Mariana et de mes deux garçons. On y avait permis l?apparition des journaux indépendants, et j?ai travaillé ? un de ces journaux jusqu?en avril 2002. J?ai été rédacteur en chef d?un journal de l?opposition, qui s?appelait ?L?autre opinion?. En 2002, en avril, nous sommes revenus en Roumanie, en raison de plusieurs probl?mes de famille. Ma belle-m?re était malade, et nous ne pouvions pas la laisser toute seule, nous devions ?tre pr?s d?elle. De plus, ma femme n?avait pas pu s?adapter au Soudan. Les enfants s?étaient tr?s bien adaptés, eux, ils étaient tout petits, mais ma femme n?avait pas pu s?y accommoder. Cela aussi a été une des raisons de notre retour. De retour en Roumanie, je me suis fait embaucher par l?Ambassade de l?Arabie Saoudite, cette-fois. C?est moi seul qui travaille, ma femme reste ? la maison. Moi, je n?ai pas eu du mal ? m?adapter en Roumanie. D?s ma premi?re arrivée, je fus décidé ? m?accommoder ? ce qu?on mangeait en Roumanie, de vivre comme les Roumains, et de me sentir bien dans la société qui m?adoptait ? son tour. Je crois m?y avoir rapidement intégré, et en général, j?aimais tout ce qu?il y avait ici. Je n?ai pas brisé d?avec le train de vie de Soudan. Chez nous, on mange tant des plats roumains, que soudanais - tr?s appréciés par ma femme et nos amis. Chez nous il y a deux ?reprises? de f?tes: les roumaines et les soudanaises. Nous les f?tons toutes les deux, nous les combinons, et c?est tr?s bien ainsi. C?est tr?s agréable. Attentif ? tous les changements de la vie en Roumanie, je suis convaincu, que tout tourne vers le mieux. La Roumanie ne peut pas demeurer ? l?écart des changements produits autour d?elle. De plus, j?en suis s?r, les Roumains sont capables de trouver des solutions ? tous les ennuis qu?ils ont ? affronter sur cette route nouvelle, o? ils se sont engagés. Assurément, ce fut une époque tr?s rude, un moment de rupture, laquelle est tr?s difficile dans n?importe quelle société. Mais, je crois qu?il y a beaucoup de probl?mes essentiels, qui ont trouvé leur solution, comme par exemple, celui de l?alternance au pouvoir ? que nous sommes en train de voir ? nouveau, je crois. Un parcours tout ? fait naturel. Assurément, ce serait idéal que la Roumanie, dans cette nouvelle évolution, elle n?ajourne les réformes, qu?elle ne gâche pas le train vers l?OTAN et l?Union Européenne. Et m?me avec un petit retard, ce serait toujours mieux. Il est impossible que la Roumanie reste hors de l?OTAN et de l?Union Européenne. C?est tout ? fait naturel qu?elle y acc?de, car sa place y est. |