Par exemple le conflit soudanais a pour cause la mis?re des gens. Le Soudan est un tr?s vaste pays avec une foule de ressources; on ne peut pas exclure un pays d?un million de milles carrés du processus de la globalisation. Au Soudan il y a assez de l?eau et on a la possibilité de nourrir ne pas seulement le Soudan, mais aussi d?autres pays avec moins de ressources. Maintenant le gros probl?me du monde c?est de pouvoir nourrir toutes ses régions. Qu?on laisse aux gens leur religion et leur culture, mais surtout qu?on les laisse se développer. Qu?on les laisse vivre comme citoyens, pas comme des minoritaires. Le probl?me c?est de préserver la nationalité en acceptant la globalisation. C?est ainsi qu?on doit poser cette question valable au Soudan aussi. On devrait dire: je suis Soudanais, on ne devrait pas affirmer: je suis Soudanais musulman. Au Soudan on estime que ceux qui ne sont pas des musulmans ne peuvent pas diriger le pays, car ils ne sont pas des majoritaires. Nous sommes au premier rang des Soudanais et c?est ce que devrait ?tre l?important.

Au moment o? la religion deviendra une question personnelle et pas une question de groupe, cela va signifier qu?on a laissé derri?re soi une certaine époque historique. Pour l?instant la religion est spéculée en tant que probl?me d?un groupe social.

Nous n?avons pas célébré religieusement notre mariage. Ma femme est chrétienne et alors, nous nous sommes mariés seulement ? la mairie, ce fut un mariage civil. Et c?est tout. Mes enfants vivent ici, il ne leur manque rien. Lorsqu?ils grandiront, ils vont choisir seuls la religion, qu?ils vont pratiquer. Je ne leur interdis rien. Chez nous il y a tant les f?tes chrétiennes, que les musulmanes. L?important pour eux c?est d?avoir la permission de savoir, de connaître. Pour eux c?est bien qu?il y ait de l?harmonie en famille. C?est bien pour eux d?apprendre ? ?tre bons citoyens.

Moi, je crois que l?homme doit avoir de la foi. Croire en Dieu, croire en Allah c?est la m?me chose pour moi, tant que ladite religion n?encourage les mauvaises choses. Il n?y a pas de religion qui incite l?homme aux maux faits.

La mis?re c?est un gros probl?me. Les jeunes qui n?ont pas une occupation, qui ne travaillent pas, sont de loin plus faciles ? ?tre racolés par les mouvements fanatiques. S?ils vivent normalement, s?ils apprennent, s?ils travaillent, ils n?auront plus le temps pour les extrémismes. Je ne pense pas ? résoudre les probl?mes de ma génération, mais je trouve que toute génération doit apporter le sien, faire donc un pas en ce qui concerne le terme des probl?mes. L?erreur des musulmans fondamentalistes c?est qu?ils désirent que le monde soit dirigé seulement d?apr?s les lois islamiques. Faut laisser le choix aux gens.

L?important c?est d?avoir l?appétit de se transformer. Ne pas refuser le changement. Ce refus a produit les probl?mes qui ont érodé la Roumanie apr?s 1990: les gens ont été surpris par le changement et ils en ont eu peur. Certaines gens ont uniquement mimé le changement, ce qui fut pire. En réalité ils ont construit des obstacles que ce changement devait surmonter. Il faut s?adapter aussi aux choses nouvelles, c?est bien important.

Moi, j?affirme que la Roumanie est sur une bonne route, car en parlant avec les jeunes, j?ai remarqué qu?eux, ils désirent le changement, ne s?agrippent pas ? tout jamais ? des choses vieillies. Cette façon de se cramponner trahit une  maladie. Il faut avoir une ouverture, désiré le neuf. Les jeunes ont acc?s ? un autre type d?information, pour eux le monde est ouvert. La Roumanie future est la leur. Nous, nous réalisons seulement le début du changement, le changement important ces sont ces jeunes qui vont le faire et toujours eux, qui en seront les bénéficiaires. L?espoir réside dans la génération des jeunes. C?est pourquoi je ne m?oppose pas ? la globalisation et je crois qu?elle est une chose bénéfique pour l?humanité. Le dialogue  des civilisations est naturel et normal. Cette ouverture-ci va ?tre bénéfique, surtout pour la paix; j?en suis convaincu. Elle va nous obliger ? faire la paix. C?est, d?apr?s moi, l?avenir naturel.