[ix]A titre d?anecdote historique, on peut évoquer la décision du doyen de Saint-Médard de Soissons, Fulchoinus, de détruire le reliquaire de saint Gildard: il voulait récupérer l?or et de l?argent pour faire fabriquer une statue du roi Lothaire; celui-civenait de le nommer év?que de Reims, et pour cette raison méritait bien l?hommage (Forsyth, 1972, p. 76). . [x]Bernard d?Angers, Liber de miraculis sanctae Fidis, PL 141 col. 139. Voir sur sainte Foy les importantes remarques de Jean Wirth (1989, pp. 171-194). [xi] Quand on constate sur les murs des sanctuaires des érosions en forme de cupule, on est en droit de supposer que les fid?les y récoltent de la poudre de gr?s ou de plâtre pour l?absorber ? des fins médicinales; c?est ce qu?on voit dans les temples égyptiens, puis ? Dendara sur les parois de l?église chrétienne du Ve si?cle, ainsi que dans les églises alsaciennes (Claude Traunecker, dans Jean Wirth éd., Paris, 1995, p. 90-91). Dans les Miracles des saints Côme et Damien, miracle 15, on raconte qu?une femme prise d?une mauvaise colique a gratté un peu du plâtre du mur sur lequel étaient peintes les images de ces saints guérisseurs, l?a absorbé dans un verre d?eau, et s?est trouvée tout de suite délivrée (Cyril Mango, 1972, p. 139). [xii]Certes, il y a, dans les statues, des collections de reliques diverses, mais pas de collections de brandea. En cela, les régimes des objets porteurs de puissance sacrée diff?rent: quoique les effets soient quasiment les m?mes, on distingue entre source primaire et source secondaire de sacré. [xiii] Le bétyle n?est pas fait de main d?homme: c?est un aergos lithos. Arnobe, 1, 22: ?Si je vois une pierre ointe d?huile d?olive, je suis habitué ? la vénérer comme s?il y avait en elle un pouvoir quelconque, et je m?adresse a lui?. Théophraste, les Caract?res, 6, 15 dit que l?homme superstitieux ne peut passer devant une de ces pierres sans l?oindre d?huile et se prosterner devant elle. Cité par Christopher A. Faraone (1992, p. 5). [xiv] Et si alias reliquias intimare non potest, tamen hoc maxime proficere potest, quia corpus et sanguis est Domini nostri Jesu Christi. Voir Patrick J. Geary (1978, pp. 39-42). |